L’intelligence artificielle peut-elle être responsable ?
28 avril 2020

L’utilisation de la donnée, l’intelligence artificielle, le machine learning, … sont des sujets d’actualité car l’Homme y est confronté chaque jour (en étant client et dans son milieu professionnel). Cette nouvelle forme d’intelligence commence à être encadrée par les différentes instances françaises et européennes pour devenir encore plus responsable !

Mieux comprendre l’intelligence artificielle

À première vue, il est primordial de se rappeler qu’est ce que l’intelligence artificielle afin de mieux comprendre ses enjeux. Marvin Minsky et John McCarthy introduisent la notion d’intelligence artificielle dans les années 50. Selon eux,

« Elle désigne une discipline scientifique qui a pour but de décomposer l’intelligence en fonctions élémentaires, au point qu’on puisse fabriquer un ordinateur pour les simuler »

– Marvin Minsky et John McCarthy  –

Ce n’est que depuis quelques années que cette notion est revenue sur la table. Car les entreprises, grâce à la collecte de data croissante, sont capables de prédire, remplacer des tâches à faible valeur ajoutée et encore bien d’autres choses. Et ce dans tous les domaines : la santé, la banque, les transports, internet, etc.

Mais cela reste un enjeu de taille. Il doit être controlé et surtout réguler pour éviter tout excès.

Qui est concerné par l’intelligence artificielle?

Il est vrai que cette nouvelle technologie entraîne des questionnements à différents échelons de la société, principalement au niveau des:

  • États et institutions mondiales (G7, conseil européen, …)
  • Entreprises (la digitalisation des processus, limiter les tâches à faible valeur, etc.)
  • Particuliers (comment utilise-t-on ma donnée ? Dans quel but ?)

L’Europe vigilant à l’usage responsable de l’intelligence artificielle

Le conseil européen met l'accent sur l'intelligence artificielle responsable

Le conseil européen s’est saisi de la question de la protection des données de ses concitoyens. En effet un rapport d’experts a été établi en Septembre 2019 permettant de comprendre l’impact de l’émergence de l’intelligence artificielle sur les droits de l’Homme et sur ses libertés. De plus ce rapport met en garde les entreprises et invitent notamment les gouvernements à prendre des mesures pour faire respecter les engagements.

Mais encore, cette étude invite et même recommande la mise en place d’un système de contrôle pour prévenir et informer toutes dérogations aux droits de l’Homme. Afin de favoriser l’innovation et l’épanouissement des hommes dans leurs univers.

Un apprentissage, une éducation

Étant donné que cette technologie est nouvelle, il est nécessaire d’apprendre et surtout de comprendre comment elle fonctionne. C’est pour cela, que chacun devra évoluer, apprendre et comprendre ces nouvelles manières de penser et de faire. Comment la société doit-elle faire ?

Se former au cours de sa vie professionnelle

Sur ce point, il s’avère que ce sont des métiers nouveaux qui n’existaient pas dans le passé. Même si certains emplois disparaissent, de nouveaux se créent et évoluent.

Lors du Sommet de l’économie, organisé par Challenges le 4 Décembre 2019, Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale, explique les enjeux de cette transformation dans son entreprise et d’un point de vue personnel.

Moi-même, je me forme. Je code, je fais du Python et je développe de petites applications. C’est une révolution culturelle. Il faut mettre ensemble, dans une même équipe, des informaticiens et des personnes du métier”

Frédéric Oudéa – Directeur Général Société Générale

En d’autres termes, il est nécessaire d’évoluer dans son métier, son univers pour mieux agir. L’innovation est normale et nécessite des adaptations constantes. C’est pourquoi chaque collaborateur doit coopérer. Un salarié formé à ces nouvelles technologies et à l’usage de l’intelligence artificielle dans son métier, accompagnera mieux et informera mieux son client.

Éduquer et accompagner son client

Dans une mesure ou cette technologie reste récente pour les entreprises, elle l’est d’autant plus pour les particuliers. Les nouvelles technologies et notamment l’intelligence artificielle ne doit pas faire peur à ses usagers. Au contraire elle doit les rassurer.

Il est nécessaire que les entreprises apprennent à leurs clients la manière d’utiliser ces outils. Leurs expliquer comment les données sont utilisées et comment les outils simplifieront leurs quotidiens.

En ce qui concerne Google, Sébastien Missoffe, Directeur général de Google France, explique comment ils coopèrent avec leurs millions d’utilisateurs. Il explique que 70 millions de leurs clients chaque mois se rendent sur les pages de confidentialité de la marque pour revoir les paramètres.

Il est donc nécessaire d’être 100% transparent avec les clients pour renforcer ce lien de confiance.

“C’est tout le sujet de la transparence. Il faut que les personnes qui codent les algorithmes aient une vigilance sur les principes. Il faut aussi que ceux qui utilisent les algorithmes comprennent les enjeux, sachent quelles sont les informations auxquelles elles ont accès et que les utilisateurs aient le contrôle des données. On doit pouvoir retirer les données quand on le souhaite.”

Sébastien Missoffe – Directeur Général chez Google France

Un mot pour la fin ?

Pour conclure, les enjeux autour de l’intelligence artificielle sont récents et d’actualités. Les institutions mettent en place des règles comme le RGPD pour mieux régir le système et surtout le rendre confiant aux yeux des consommateurs. Innovation et responsabilité vont de paires. Les entreprises doivent s’y plier. Si elles ne respecteront pas ce schéma, elles n’y arriveront pas. L’intelligence artificielle peut être responsable mais cela demandera de la rigueur !

Source

Rapport du conseil européen

Sommet de l’Economie by Challenges

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